On était encore bien,
mais pas pour longtemps. Notre ami Manu il n’allait pas tarder à reparaître
dans notre poste.
Mais d’abord, il a
demandé à son copain Edouard Philippe de participer. Comme on était que deux
jours après (le 14 mars si vous n’avez pas suivi) il fallait bien varier un peu
les personnages. Et puis Ed. il a une bonne tête de mec sérieux. D’ailleurs on
le verra parler souvent ensuite, encore plus que Manu, dans la salle de presse,
devant l’Elysée… Faut varier les décors à défaut de varier les sujets.
Ce jour-là, les
français ont vu apparaitre sur leur écran (de télé ou de smartphone selon) leur
cher premier ministre qui lui, trouvait que « les premières mesures prises de
limitation des rassemblements étaient imparfaitement appliquées ». Bizarre, il
y a deux jours on nous a dit qu’on avait été bons sur les gestes barrière et
tout non ?
Il y a eu trop de gens
dans les cafés, dans les restaurants parait-il. Tu m’étonne, ils ont sentis le
vent tourner, ils ont voulu en profiter. Et puis c’était le printemps, au
premier soleil, hop tout le monde dehors ; phénomène millénaire, ou du
moins séculaire. La pluie aurait certainement plus ralenti la diffusion de Coro
(mais on y reviendra). Quoiqu’on avait aussi entendu qu’il pourrait ne pas
résister à la chaleur… rumeurs, rumeurs.
Donc finalement entre
ce samedi et le jeudi précédent, pouf nous voilà passés en stade 3 (aie aie aie).
Le problème on vous a
expliqué c’est que « le virus circule librement dans l'hexagone ». Ah
si on avait pu lui trouver une jolie combinaison orange (il parait que c’est le
nouveau noir) ou le mettre en quarantaine, mais voilà Coro il se balade
partout. Grosse surprise non ?
Dans votre bar préféré,
à la boutique aussi (etc) ils avaient recruté un vigile pour compter le nombre
d’entrées et respecter le nombre maximum autorisé. Incroyable ce que la
profession avait vu baisser son taux de chômage en peu de temps (comme quoi il
y avait des effets positifs). On en a vu devant toutes les portes, ou presque.
Eh bien pas pour longtemps puisqu’il fallait maintenant tout fermer.
Eh bien pas pour longtemps puisqu’il fallait maintenant tout fermer.
Face à ce phénomène on
a vu fleurir au cœur du patrimoine humain français plusieurs types de réactions
(c’est parti pour une petite catégorisation, vous avez l’habitude maintenant) :
1- Les
paniqués, barricades et branle-bas de combat pour s’approvisionner en tout et
ne plus avoir à sortir, jamais ou presque. On pourrait les croire issus de la
classe des précurseurs (voir chapitre 6) mais pas que et pas tous. On a aussi
vu se transformer certains des plus détendus voir certains nihilistes en des
survivalistes chevronnés (dont on se moquait tant il n’y a pas si longtemps).
2- Les
raisonnables, où on retrouve une grande partie des précurseurs, on comprend, on
s’organise, on suit les directives et tout et tout (c’est là qu’on espère avoir
une grande partie de la population dans cette catégorie)
3- Celui
qui n’a toujours pas compris QUE C’EST GRAVE et qui continue à faire sa petite
vie comme si de rien n’était, bon pas pour longtemps mais ça il ne le sait pas
encore ; quoiqu’il trouvera toujours le moyen de faire comme il souhaite…
4- Celui
qui a bien compris mais qui va quand même aller faire une méga fiesta le samedi
avant que tout soit fermé, parce que justement « c’est la dernière ».
Dans le principe c’est pas ce qu’on vous a demandé mais ça dénoterait presque
une certaine prise de conscience… ou pas.
Je suis sûre que cela
vous évoque certaines personnes, non ?
Il faut savoir qu’à ce
moment-là, ce même jour, en Espagne c’est une quarantaine quasi totale qui
avait été décidée. Enfin, Pedro Sanchez leur annonce le droit de sortir pour
aller travailler ou d'autres raisons de première nécessité comme acheter à
manger mais « L'interdiction de circuler dans les rues […] est obligatoire à partir
d'aujourd'hui » . Ouh petits joueurs les français à côté.
Et puis le verdict
final, Berlin est tombé aussi (il y a vraiment des réminiscences de la guerre
dans cette histoire). La fin de tout, même la « capitale de l’électro »,
des bars et des clubs branchés avait dû abandonner, et pourtant ils en avaient
vu d’autres.
Au final (spoiler
alerte) ils s’en sortiront quand même mieux.
Mais nous en France on
avait autre chose, , on
avait la résistance, nous le dimanche on avait les élections municipales, et ça
ce n’était pas fermé.
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