Ayant senti le vent du
confinement (ça sentait pas la rose), nos cher français toujours prévoyants ont
fait… des efforts pour moins se rencontrer (bof), des réserves de câlins pour
après (pas vraiment, mince j’aurais dû y penser) mais de provisions oui !
C’est ainsi que la
semaine qui l’a précédé mais aussi celle après l’annonce, les supermarchés ont
vu déferler dans leurs étalages une nuée non pas de sauterelles mais bien
d’humains razziant des produits. Peut-être qu’ils auraient préféré les
sauterelles après tout… On fait
Je dis humains mais
certains avaient perdus une bonne part de leur différence avec l’animal. La
bataille autour de la nourriture reste un réflexe bestial (bienvenu sur la
chaine « Animaux » chers amis). Nous avons tous en nous une part
d’animalité mais même les hyènes ne se battent pas pour un morceau de viande
quand il y a autre chose à consommer juste à côté.
A vrai dire, le
problème ce n’était pas la viande. Tels de petit écureuils avisés, mais en
moins mignons, l’homme avait décidé de faire des provisions. Et gare à qui
voudrait l’en empêcher, il sort ses griffes et surtout ses poings.
Le gentil peuple
français, qui n’était plus du tout gentil, est passé en mode « survivor »
et a décidé d’acheter en masse… des pâtes et du riz. C’est la guerre on vous a
dit, on va être rationnés, on doit acheter des denrées non périssables avant
qu’on ne puisse plus du tout sortir etc.
Du coup go sur les
boîtes de conserves, eh bien non pas trop. Ah oui c’est parce que les féculents
c’est plus nourrissant. Mais alors pourquoi le rayon des pommes de terre est
plein lui ? Un ami m’avait soumis une théorie intéressante : « c’est
parce qu’il faut les préparer et en avance », c’est vrai qu’on va manquer
de temps pendant le confinement.
Nous avons donc choisi
le produit italien et le produit asiatique par excellence, comme ça c’est sur
on ne va pas attraper le coronavirus ! Et puis ça va faire du bien aux
entreprises de productions (j’aurais dû acheter des actions Panzanis moi)
Pourtant vos sources
d’informations habituelles (la boîte noire du salon ou l’objet qui se trouve
50% du temps dans votre main) ont répété qu’il n’y aurait pas de rationnement,
qu’il y avait des réserves de tout etc. mais ON SAIT BIEN que c’est de la
publicité mensongère pour ne pas affoler la population.
Résultat des scènes
d’anthologie dans les magasins, des queues interminables devant (ben oui on a
droit à un nombre limité dedans on vous a dit), des engueulades et des coups (dedans
et dehors, pas de jaloux)… Ils sont sympas tous ces gens qui ont donné de la
matière aux sketchs des humoristes, ils ont donné de leur personne. Booba et
Kaaris vous pouvez venir faire du recrutement pour votre prochaine bagarre
d’aéroport.
C’est donc là qu’on a
commencé à voir sur le web puis à recevoir de nos propres amis des photos du
rayon pâtes du supermarché complétement vide (que celui qui n’en a pas reçu
l’écho me jette la 1e pierre, une petite quand même s’il vous plait).
Des images qui auraient pu être ajoutées par Spielberg dans une de ses superproductions
catastrophe (que fera Hollywood de Coro d’ailleurs ?).
Sauf qu’on voit bien que
les rayons d’à côté eux sont pleins…
Donc là soit tu
attends stoïquement quelques jours soit tu y vas aussi, gagné par l’hystérie
générale quitte à affronter une file d’attente de plus d’1 km. Et n’oubliez pas
de respecter la distance sociale de sécurité bien sûr messieurs dames.
Vous avez donc fini
par aller voir par vous-même…. quelques jours plus tard. Après vous être
équipés pour cette opération commando avec votre sac à dos (pour transporter
les courses), votre smartphone et vos écouteurs (pour attendre dehors), votre
attestation de sortie (pour la police), vos baskets (si vous devez vous enfuir
précipitamment) etc., vous êtes enfin sorti. A 12h30 car vous aviez un plan :
« avec un peu de chance, les autres ils mangent ». Une fois dehors,
moment de panique, auriez-vous dû prendre un masque (non le gouvernement a dit
que c’était inutile), des gants (check du sac, ok j’ai mon gel hydro-alcoolique
ça ira), votre livre (pour plus d’attente), votre veste (on a plus l’habitude
de sortir), votre bombe anti-agression (pour les bagarres)... Aller c’est bon, en
marche (mais sans Manu).
Personne dehors,
serait-ce fermé ? Mais non, le vigile vous accueille même avec un grand
sourire. Quid de la foule annoncée ? (forcément ils sont tous venus la
semaine dernière).
Les rayons vont être
dévalisés ? Pas du tout c’est la profusion dans le rayon frais, on a même
une recrudescence du zéro gaspi.
Il va manquer pleins
d’autres choses ? Ah bah non apparemment, même mes dosettes Dolce Gusto
sont là (on est sauvés)
Puis soudain le drame
vous apparait, le rayon pâtes/riz vidé,
le lait et les oeufs en moindre quantité. La catastrophe ! Du coup chéri
ce soir c’est poisson sauce au beurre blanc et asperges à l’étouffée, on est
mal !
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