Pendant cette épisode
épidémique, on a aussi dû apprendre à prendre de la distance, enfin nous
aurions dû avant que Confi arrive surtout. Le tempérament latin tactile qui
s’exprime plus ou moins en chacun de nous a fait l’affaire de Coro : Et
hop une bise, je passe chez l’autre ; un bisou, un chemin tout
tracé ; une longue embrassade, on démultiplie les accès ; une
bouteille partagée, un passage en relais ; un gros câlin, la voie royale
etc.
De quoi se demander si
en Europe les pays les plus touchés ne seraient pas l’Italie et l’Espagne, les
latin’s par excellence, ah bah si dis donc ? Nonobstant bien sûr les
autres facteurs mineurs tels que la pauvreté, la qualité des services de santé,
le moment où ils ont été touchés par l’épidémie etc.
Plus sérieusement et
même si on ne peut pas tout relier à cela, il s’avère que les habitudes de vie
des cultures où « on se touche » ou « on ne se touche pas »
sont facteurs et vecteurs de la maladie.
Pas étonnant que dans
les pays de l’Est ou du Nord, par exemple la (tout à fait au hasard et pas
parce que j’ai une source d’informations mais au moins c’est original) Lettonie,
il circule une blague intraduisible (ou du moins pas par visio) qui dit « Mais
pourquoi on s’approcherait à plus d’1m50 les uns des autres ? ».
La solution, c’est
donc le geste barrière, restez à distance les uns des autres. Quelle distance ?
1m, 1m50, 2m, 3m, 10m, heu on ne sait pas bien. En tout cas fini les embrassades,
les bisous, les câlins…, à tel point qu’on se trouve en maaaaaanque ; et en
double peine avec la chanson de Laurie en tête « des bisous, des câlins j’en
veux, tous les jours. » ou pour les plus chanceux « Kiss me » de
Sixpence.
En tout cas l’affiche
gouvernementale des gestes barrière français nous précise strictement : « Saluer
sans se serrer la main, éviter les embrassades », notons quand même qu’on
doit rester polis. Tiens donc certaines personnes n’ont pas dû percevoir cette
partie du conseil. Surement le même problème d’oreilles que celles que tu vois
posées en groupe tout prêt les uns des autres, partageant une bière. Mr ORL au
secours.
Mais ne soyons pas
mauvaises langues peut-être qu’ils vivent ensemble ces quatre messieurs du même
âge, dans ce cas ça va... Eh oui, et l’unique réceptacle de leur affection et
de leur besoin de proximité c’est les autres occupants de leurs logements de
confinés donc ils sont proches. Grosse responsabilité.
Car maintenant en
avril 2020, la/les seules personnes avec qui on peut encore partager physiquement,
c’est notre communauté à domicile, donc il vaut mieux l’avoir bien choisie.
Et bien sûr on y a
tous pensé quand l’annonce du confinement a été faite pour les jours suivants.
Du coup, notre besoin d’affection et le degré de collage peau à peau
supportables par l’/les autres sont équilibrés (mais bien sûr).
Et si par malheur ça
arrive ? Si jamais quelqu’un dans la rue, à cause d’une de ces f***
pierres, trébuche dans sa course avec un angle de 78°, une projection en avant
de 2m14 générée par la vitesse de course, déviée par la présence impromptue d’une
poubelle, m’effleure le poignet ? Pas de panique, on a la solution, tu sors
ton gel hydro alcoolique. Et ensuite tu appelles le Samu pour le coureur aussi.
Eventuellement, on a
vu aussi une solution proposée par des vidéos italiennes quand Coro est arrivé,
une petite douche de gnole ou de grappa (pas la Réserva quand même). Double
avantage, tu es désinfecté et tu sens tellement l’alcool que personne ne va t’approcher.
CQFD
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