J’espère avec quelques mots, un peu d’humour mais un peu de sérieux aussi, laisser une trace de cet épisode sombre et surtout vous distraire chers amis.
Comme vous (j’espère), je suis très consciente de la gravité de l’épidémie et j’aimerais pouvoir vous apporter un petit moment de légèreté.

dimanche 5 avril 2020

Chapitre 10 : Quand ton dimanche tranquille est devenu ton premier jour de confiné (ou presque)


Aaaaaaah on est dimanche ! Le jour de la grasse mat, des croissants, des retours de cuite, du nettoyage de le maison, des repas de famille, du seigneur… Peut-être mais ce dimanche-là, je crois qu’il nous avait oublié, depuis quelques temps en fait. Certes on est loin des sept plaies d’Egypte mais une bonne petite pandémie on en avait pas eu depuis bien longtemps. L’humanité elle aurait pas pris une direction qui te plait pas trop à toi là-haut ? Mais bon quand on y réfléchit, c’est pas une super stratégie pour regagner des fidèles sur ce coup, d’autant qu’ils peuvent plus se réunir auprès de tes envoyés (de quelques confessions que vous soyez). même le pape il va faire Pâques tout seul ou presque.
On peut défendre la stratégie de l’introspection et du travail sur soi-même mais au final quand on voit comment ça tourne, on ne va pas dire que ça améliore vraiment l’humanité. Mais je m’égare.

Dimanche 15 donc, le jour où tu as pris conscience que tu allais devoir rester chez toi avec ton bébé, ton mari, ton chien, ton chat et ton 2e enfant ou alors chez toi tout seul avec Netflix, ta console, ton oreiller, ton ordi et ton smartphone (l’outil indispensable du confinement).
Oui parce que tandis qu’on nous faisait le décompte et la promo des élections à la télé (elle est vraiment toujours allumée celle-là), la population française avait eu une grosse prise de conscience collective, on était dans la m*****. Certes celle-ci s’était émaillée sur plusieurs jours et oui certains ne l’auront jamais mais globalement on y était.

Donc après avoir passé un samedi à voir les amis, la famille, sortir etc (oh c’était le week-end hein), on y était pour de bon, les français allaient devoir limiter leurs interactions sociales, télé-travailler tout en gardant leurs enfants, rester à la maison et tutti quanti comme en Italie (ou presque). Il y a des exemples à suivre et d’autres qu’on n’aimerait mieux pas. Mais bon on ne nous avait encore rien dit (musique de suspense) … officiellement.
Et c’est là que tout a basculé (musique de drame), que les familles ont été appelées pour dire qu’on ne viendrait pas manger ce soir, qu’on a commencé à se renseigner sur les logiciels de visioconf, qu’on a recensé les provisions, qu’on a badé un moment et le pire, la soirée électorale de la télé, elle s’est transformée en un reportage mi élection/mi-coronavirus, joyeux mélange. On ne peut plus compter sur rien de nos jours ma bonne dame.

Ce fameux dimanche, les français terminaient aussi d’organiser la garde de leurs enfants. Et bien oui, parce que le jeudi, Manu il avait aussi annoncé la fermeture des crèches et des établissements scolaires  (annonce saluée d’un grand vivat d’ailleurs lors de ma fameuse soirée au bar, une table de profs ? Les pauvres si ils savaient pour les cours à distance… mais chut laissons les jubiler). Donc fermeture le lundi suivant, on vous l’a dit quand il se lance à prendre des mesures, il faut pas lambiner.
Heureusement Mu-mu (Muriel Pénicaud la ministre du travail, oui on les connait bien maintenant les membres du gouvernement) elle avait tout prévu. Le 13 les parents d'enfants de moins de 16 ans qui « ne peuvent pas recourir au télétravail » avaient droit automatiquement à un arrêt maladie. Ouf sauvés le peuple savait quoi faire de ses petiots. Certains ont même prévu une garde alternative (nounou, grands-parents etc.).
On avait quand même un peu tiqué, l’arrêt c’était quand on ne pouvait pas recourir au télétravail. Alors que sinon il est évident qu’on peut garder ses enfants en même temps (mais je n’irais pas plus loin, quelques anecdotes sur le sujet un peu plus tard).

Petit à petit, au cours de la semaine précédente, on avait entendu parler de télétravail autour de nous. La France, pays un peu en retard sur le sujet par rapport à certains de ses voisins européens (6% pour nous contre 14% aux Pays-Bas et en Finlande, oui je donne de l’info moi aussi), avait été encouragée à le mettre en place pour ses salariés. Manu avait même dit le jeudi : « Quand cela est possible, je demande aux entreprises de permettre à leurs employés de travailler à distance. Les ministres l'ont déjà annoncé, nous avons beaucoup développé le télétravail. Il faut continuer cela, l'intensifier au maximum." On rigole, on n’était tellement pas prêts pour ça !
Même dans les administrations, où ils avaient pourtant reçus des circulaires préparatoires la semaine précédente (chut je ne citerais pas ma source), ils n’avaient pas de quoi fournir du matériel à tous. Dans certaines entreprises, tout a été chargé dans la voiture du salarié qui était justement véhiculé ce jour-là et qui est reparti chargé de 3 personnes et leur matériel (toujours anonymat pour ma source). C’est beau la distanciation sociale.

Mais bon ça allait nous faire expérimenter le sujet et pourquoi pas faire évoluer les habitudes et les mentalités (quoi on peut rêver non ?).

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