Au départ de l’épidémie,
il y a eu les précurseurs, ceux qui ont su ce qu’il fallait faire. Tout le
monde, y compris les dirigeants nationaux s’est trouvé fort dépourvu quand le
Corona fut venu. Enfin presque tout le monde car quelques hommes d’exception
ont agi et ils continuent.
Au Royaume-Uni, Boris
Johnson a choisi de laisser mourir une partie non négligeable de sa population
en vue de développer une immunité collective. C’est la guerre, il faut
sacrifier des hommes pour gagner darling, il n’y a que les forts qui s’en
sortent. Finally, Oh My God, Boris a reçu la visite de Coro et a terminé à l’hosto
(un petit coup de justice divine ?). Le pays a changé sa stratégie :
un confinement et un éloge appuyé du National Health Service plus tard. Le système
hospitalier britannique serait le « cœur battant de ce pays », ce qui ne l’a
pas empêché de le sous-équiper.
Results mi-avril :
700 à 900 décès quotidiens sur une semaine et un pays qui suit une trajectoire calquée
sur celle de l’Italie (on avait pourtant dit que c’était un exemple à suivre
que pour la qualité des pâtes). Mais rendons tout de même justice à Boris qui a
ensuite remercié les millions de personnes qui observent le confinement et encouragé
son peuple en vue de vaincre la maladie, il est loin d’être le pire.
Aux Etats Unis, l’homme
orange affirmait en février que le risque de contamination aux Etats-Unis était
« très faible » et qu'il n'y avait « pas de raison de paniquer ». Ah super pour
les américains, le bordel ce ne sera donc que pour l’Europe et l’Asie, il y a
des océans entre nous. Fin avril, ce sera juste le pays le plus endeuillé au
monde avec plus de 50 000 morts.
Pour rassurer
(angoisser ?) sa population, Donald continue comme à son habitude à
tweeter à tire-larigot mais sa population a en plus droit à un show télévisé
quotidien de confusion sans préparation perclus de déclarations farfelues (et
non appliquées heureusement – fake news) telles que l’idée du recours à des
injections de désinfectant dans les poumons, pour ne citer que la dernière en
date ou la mise en quarantaine de New York sans prévenir ses dirigeants. C’est quand
même sympa de donner de quoi rire à son peuple et au monde en ce moment.
En tant qu’homme d’affaires,
Trump se préoccupe surtout de l’économie de son pays. Du coup, le 14 avril, il
a décidé de suspendre la contribution financière de son pays à l’OMS (euh il
sait qu’il y a une pandémie en cours ? On lui parle de son système de
santé ?) Mais aussi de son électorat, puisque 4 jours plus tard il
encourageait les manifestants anti-confinement à se « libérer » dans trois Etats
dirigés par des démocrates, avec même un appel au respect du droit à porter une
arme. Une petite fusillade finalement ça changerait quoi ?
Sur le podium des
précurseurs qui savent innover pendant la crise, on a aussi nominé le brésilien
Jair Bolsonaro, celui qui est désolé pour les morts de cette « grippette »
mais c’est la vie. Donc, pas de confinement (en fait si en local heureusement),
de la corruption et une place d’honneur sur le podium macabre pour le pays
d'Amérique latine le plus touché par Coro. Mais Jair lui est un roc, il montre
l’exemple, il sort et multiplie même les bains de foule sans aucune précaution
sanitaire et tousse sans masque sur les Brésiliens venus écouter son discours.
Amis brésiliens, quand
même Twitter, Facebook et Instagram effacent les posts de votre président car
ils sont dangereux pour la santé publique, on a envie de vous exprimer tout
notre soutien.
Il rencontre l’opposition
des gouverneurs fédéraux, du président du sénat, de son ministre de la santé,
mais qu’à cela ne tienne, il limoge et tempête car il veut «préserver des vies
et des emplois », le travail c’est la santé non ? Il suffit de remplacer
les dirigeants rétifs par des proches, notamment le chef de la police fédérale.
Enfin, tant que la Cour Suprême ne s’en mêlait pas.
On se demande quand
même pourquoi le monde est choqué, Jair a anticipé, il a placé sa foi dans le capitalisme
et dans l'hydroxychloroquine, un médicament testé par le professeur Didier
Raoult (un autre grand homme dont on vous parlera prochainement.)
Cette année, les
oscars n’auront pas lieu et c’est fort dommage car on avait là un joli podium
de stars qui nous feraient presque regretter Polanski (presque). En plus, il y
a de la concurrence avec des nominés tels que les dirigeants biélorusse (la
guérison grâce au tracteur), turkmène (aucun cas là-bas, ils n’ont même pas
besoin d’en parler) etc.
A côté
notre gouvernement français, contre qui des plaintes ont été déposées devant la
Cour de justice de la République, fait figure de petits joueurs.
Autre candidat aux oscars : le versatile et apôtre du népotisme, j'ai nommé Daniel Ortega, président du Nicaragua, seul pays d'Amérique Centrale à ramasser les oeufs de Pâques !
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