Vous avez des enfants
et ils poussent, le monde lui il a un virus. Mais amis de la poésie bonsoir,
tout ce petit monde grandit et s’épanouit.
On avait donc laissé
les chinois dans la télé pour vaquer à nos occupations quand on a fini par se
rendre compte que quand même on en entendait parler à nouveau et de plus en
plus de cette « grippe ». On avait même retenu le nom de cette
province jusqu‘alors inconnue de nous : « Wuhan ».
Mais bon c’était… les
fêtes ! Et oui la folie des cadeaux à faire, la répartition des repas dans
toutes les familles (je vous jure que quand vous avez 4 paires de parents et
beaux-parents ça demande du temps et de l’orga), la poularde à cuisiner, les
huitres à déguster et les plops du champagne… Ah c’était le bon temps. Allez-y
revoyez-vous y (un petit virelangue pour vous occuper), c’était il n’y a pas si
longtemps, 3 mois à peine. On était encore tous jeunes et insouciants, enfin au
moins certains.
Après quelques excès
pour le nouvel an, tout le monde a pris ses bonnes résolutions :
s’inscrire à la salle de sport pour être en meilleure santé (pas si bête vu où
on en est maintenant), arrêter le chocolat (overdose pendant les fêtes de toute
façon), s’impliquer dans une association caritative (si si il y a des gens qui
ont envie de s’y mettre et c’est beau)…
Dites-moi qui,
lorsqu’il s’est réveillé de sa traditionnelle cuite ou comme moi qui était déjà
en train de randonner dans le soleil du matin pour boire du champagne au sommet
d’un mont (on ne juge pas, c’était la nouvelle année), a pensé au grand-père
chinois en train de mourir au même instant de ce non-ami affreux que nous
allions bientôt mieux connaître. C’est bon j’ai plombé l’ambiance ?
Car pendant qu’on
ripaillait, Corona lui, il n’a pas chômé. Le 31 décembre, c’était son petit cadeau
de réveillon, il a fait l’objet d’une alerte de l’OMS. Evidemment il était
passé voir tout le monde dans la province pour leur souhaiter un bon nouvel an
(chinois) en avance. Bien élevé il a laissé plein de petits souvenirs. Et puis
comme il a trouvé que nous les humains, on était bien accueillants et bien
agréables à vivre, il est passé à la province d’à côté (pas de jaloux). Bon
bien sûr il commençait à avoir mauvaise réputation et les gens ont tenté de lui
fermer leur porte mais, tel ces monstres de SF qui se dupliquent à l’infini (vous
avez l’image ?), il s’est multiplié et s’est déposé un peu partout.
La notoriété de
« Wuhan » a bien grandi elle aussi, mais je ne suis pas sûre que ça
va être très bon pour le tourisme. Ou alors peut-être pour les fans de films
catastrophe ou les gamers. Eh oui, après l’escape game en réalité virtuelle,
ils auraient pu créer l’escape game réel : tu dois réussir à sortir de la
province chinoise sans attraper le Coronavirus et sans te faire confiner par
les autorités. Effets gores, sonores et sensations garanties, et à moindres
frais, tout était prêt. Mince, j’aurais dû y penser plus tôt, j’aurais pu me
faire plein de pognon.
Plus sérieusement
(vous me croyez là ? Si si pour quelques lignes), on imagine l’angoisse et
la souffrance de cette population qui a connu l’épidémie en première ligne. Au
17 mars, et alors que l’épidémie reflue depuis déjà quelques temps côté chinois
(non non pas de spoiler alerte, vous le saviez), le virus a contaminé au total
81 058 personnes en Chine et a fait 3 111 morts.
Pour vous donner une
idée évolutive, au 16 février, 1770 morts. Quoi comment ça j’arrête avec les
chiffres morbides ? Ah bon vous en avez eu assez avec les chaînes de télé
précédemment nommées ?
Enfin bref la grippe de Wuhan (maintenant tu te rappelles du nom) elle
a commencé à te rentrer dans l’oreille.
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