J’espère avec quelques mots, un peu d’humour mais un peu de sérieux aussi, laisser une trace de cet épisode sombre et surtout vous distraire chers amis.
Comme vous (j’espère), je suis très consciente de la gravité de l’épidémie et j’aimerais pouvoir vous apporter un petit moment de légèreté.

jeudi 26 mars 2020

Chapitre 6 : Quand finalement ce n’était pas juste une grippe

Il faut être bien conscients qu’à ce stade de l’histoire la population française se déclinait en plusieurs profils (non non je n’aime pas catégoriser les choses nooooon) :
·       Type 1 – On en a parlé précédemment, ceux qui ont ouvert la voie, les précurseurs, les maîtres jedis, ceux qui l’ont vu venir… Bref ceux qui y pensaient déjà avant. On dira que ce sont des gens avisés ou des gens très stressés, je ne vise personne ;)
·       Type 2 – Avant quoi ? Avant qu’on voit Manu à la télé (ah un grand moment mais on y reviendra). Les raisonnables dirons-nous, ceux qui avaient commencé à penser au gel hydro-alcoolique, à arrêter de sortir dans les restaus, dans les bars (certains sacrifices sont plus compliqués que d’autres), à faire de la distanciation sociale… parce qu’ils voyaient bien que ça allait nous tomber dessus (à mon avis ils avaient eu un petit indice avec le confinement en Italie)
·       Type 3 – La classe moyenne, non pas ceux qui ont un salaire entre 1 265 et 2 275 euros (oui c’est la tranche, c’est précis hein), mais la majorité de la population, ceux qui faisaient encore leur vie avec quelques "précautions" et qui ont réalisé à un certain moment que le ciel leur tombait sur la tête ou du moins que la clef tournait dans la serrure de leur appart.
·       Type 4 – Ah le type 4, ceux qui n’ont pas pris la mesure de la situation. Tout un poème mais surtout tout un dilemme : vas-tu te permettre de leur exprimer quelques peu agressivement (ou pas si tu as bien poursuivi tes exercices de yoga à la maison) leur manque de civisme.
Dans cette catégorie on trouve plusieurs degrés. Prenons pour exemple un degré de stupidité plus que moyenne, celui qui ostensiblement prend encore un apéritif en groupe sur les quais ensoleillés à l’aube du confinement, on le fout à la flotte ou pas ?
·       Type 5 – Autres (je vous ai dit, il en faut pour tout le monde)

Donc oui toi le français moyen tu n’as pas forcément réalisé, du moins pas vite, pas bien vite, pas très vite, pas vraiment vite, mais surtout pas assez vite la gravité de la situation. Tu les as pourtant vues les images des italiens qui font du sport sur leur balcon, des gens hospitalisés avec des tuyaux partout etc. mais non l’humain à cette propension à ignorer ce qu’il ne veut pas voir.
On dit : «Tu peux fermer les yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton cœur aux choses que tu ne veux pas ressentir», c’est beau non ? Et vrai, tu as réussi à mettre de côté la menace de l’ami Coro mais à partir du moment où tu l’as ressentie, tu n’as plus pu y fermer ni ton cœur ni ton esprit (c’était la minute poésie).

En même temps on vous rappelle que durant des semaines, on ne nous a pas vraiment mis face à la gravité de la situation, les mesurettes n’étaient pas à la mesure de la pandémie à venir.
Ainsi ta fameuse meilleure amie qui était partie en week-end en Italie 15 jours avant le confinement, elle est revenue et elle a raconté que... Vous allez me dire, on les connait les histoires qui commencent par « on m’a raconté que » mais là pardon, on a tous ou presque des gens qui sont passés par les aéroports à cette période-là et qui ont rencontré les sévères mesures prises pour éviter la propagation du virus : des affiches !
Bien sûr pour les voyageurs venant de Chine, des mesures plus complètes avaient été prises dès leur montée dans l’avion… on leur a donné un flyer ! Et traduit en chinois ! (bel effort non ?), les incitant à se présenter dans les services sanitaires de Aéroports de Paris si ils avaient des symptômes.
Ouh la la c’est sûr qu’on comprend mieux pourquoi les Aéroports de Paris se disaient « armés » pour faire face à la contamination.

Et avec tout ça, on a pas été épargnés, je me demande bien pourquoi.
Du coup, on a dû prendre des mesures plus coercitives, on a du regarder Manu à la télé.

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