Notre touriste Coro,
le voilà donc qui débarque… en France. Bah non en Italie d’abord ? Eh non,
en tout cas pas d’après certaines sources, la France a été le premier pays
européen à avoir été contaminé par le virus suite à des retours de voyageurs de
Chine. En même temps, il aurait eu tort de se priver des merveilles de notre
beau pays non ? Même si il est vrai qu’il s’installera d’abord plus
confortablement en Italie.
D’autant qu’à
l’aéroport, on lui a fait bon accueil, pas de contrôles, de mesures sanitaires…
Welcome to France ! Tu vas voir tu vas adorer the french kiss ou même
notre traditionnelle bise.
Ah ça il n’a pas pu se
plaindre qu’on l’empêchait de circuler, après avoir été coincé derrière des
masques asiatiques, détruit par des lavages de mains chirurgicaux… enfin un
endroit où on t’accueille à bras ouverts ! Et dans la décontraction, « Le
risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul, le risque de propagation du
coronavirus dans la population est très faible » (dixit le Ministère de la
Santé) on a dit donc pourquoi s’en faire ? Ah c’était bon cette atmosphère
détendue après tout le stress de l’Asie !
Nous on était tous
dans notre petit train-train, métro, boulot, apéro, dodo, boulot, potos,
apéros, apéros, apéros… quand on a commencé à entendre dire quelques petits
trucs par des proches, et plus que par la télé (tiens tiens ?). Oh rien de
bien alarmant « Il ne faudrait plus se faire la bise » mais bon c’est
pas pour ça qu’on arrête de le faire, « Oh c’est juste une grippe » -
juste une grippe alors pourquoi on l’entend dire si souvent ?, « distanciation
sociale » - distancia quoi ? J’ai pas bien entendu, j’étais en cours
de salsa, etc.
Cette même fin de
semaine, on a eu LA bonne idée, si on se faisait un escape game ça vous dit ?
Rien de mieux qu’être enfermé avec 5 personnes dans une pièce exigu où on doit
tous tout tripoter pour chercher des indices. Et si on y allait avec les
parents (qui ont plus de 60 ans) ? Ça ferait une sortie sympa en famille. Bon
on n’est quand même pas inconscients, on a sorti notre gel hydro alcoolique à
la fin !
Le mardi suivant, on s’est
fait un petit apéro terrasse avec un ami (non le français ne fait pas que
picoler). Il faisait tellement doux pour la saison, on a voulu en profiter. Il
n’y avait pas grand monde justement (bonheur !). A bien y repenser ça
faisait quelques temps qu’il y avait moins de monde dans les bars et les restaus.
Hummmm étrange…
Non bon d’accord on
n’est pas si innocents que ça quand même, on en avait discuté avec les
connaissances et puis notre petit engin dans le salon commençait à le seriner
un peu plus fermement.
En fait à ce stade de
l’histoire, on était arrivés à ce moment crucial où tout bascule. Tu n’en avais
peut-être pas encore conscience ou peut-être que si (encore une fois tout
dépend de ton type – voir chapitre 1 ou le suivant) mais tu allais bientôt
passer du côté obscur de la force, là où on croit que le coronavirus, c’est
grave !
Le côté obscur
justement, c’est peut-être toi qui y étais en fait, du côté où on ne faisait
pas assez attention. Parmi tes amis, l’un d’entre eux t’avait pourtant montré
le chemin. Ce maître Yoda des temps modernes avait lui pris l’ampleur de la
catastrophe depuis déjà plusieurs semaines. Son mantra était devenu plus de
métro, plus de bar, plus de sorties… bon boulot quand même (obligé). Incompris
comme bien souvent, il suscita quelques gentilles plaisanteries sur son excès
de prudence. Au final, on aurait dû se méfier, rira bien qui rira le dernier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire