Quelques semaines
après l’arrivée de Confi, on a découvert son 2e effet KissCool. Il
n’y a dedans ni Kiss (on en a déjà parlé) ni Cool (si vous êtes
détendus ?) mais plutôt une dose de No et de Body. En français : on
ne voit plus personne.
Déjà Aristote avait
pointé la chose, l’homme est un animal social. Alors certes au début de tout
ceci, on avait autre chose à penser de plus urgent mais bien vite, assez vite,
trop vite, pas trop vite, l’envie de relations sociales est venue nous tarauder
et la jalousie pour ceux qui continuent à aller au travail sur site et
« qui voient des gens » à pointer le bout de son nez.
Votre besoin de
solitude/contact humain et votre capacité d’occupation/ennui a grandement à
voir avec ce sentiment et est directement corrélé avec sa gradation. De même
que votre qualité de respect pour le confinement mais admettons que vous le
faites sérieusement, admettons presque tous…
On dira que plus vous
êtes occupés, plus vous êtes casaniers, plus vous êtes solitaires, plus vous
êtes avares de mots… moins c’est la m*** pour vous (sur ce point mais c’est
déjà ça).
Bien sûr Confi ne nous
a pas interdit la discussion, au contraire, d’autant que certains ont du temps
à revendre pour cela. Pour preuve, les statistiques de discussions des applis
de visio, de téléphone, de SMS, de chat… On ne sait plus par quel moyen
communiquer pour se sentir mieux mais en tout cas on fait marcher la
technologie et on apprend à nos ainés à le faire aussi (et hop encore un point
positif de trouvé) ; pour preuve le sourire émerveillé de votre grand-mère
qui a eu droit à son premier appel vidéo pendant le confinement (avec l’aide du
voisin merci beaucoup).
On fait aussi marcher
sa zone de frustration avec « le manque des gens en vrai », la
maladie de l’année, dont une partie d’entre nous souffre encore plus après
chaque écran noir. Nous voilà en régression, tels de jeunes enfants à qui il
vaut mieux faire entendre la voix de sa maman absente au téléphone que de la
lui montrer sur l’écran. Mr Psy au secours, heureusement vous avez ouvert de
nouvelles consultations… on peut vous appeler sur Doctolib ou par Skype.
Afin d’aider une
personne « fragile » qui ne doit pas sortir, on a pu avoir l’occasion
de lui faire des courses, de lui apporter ses médicaments etc. C’était une
bonne occasion de la voir ; derrière son masque, avec ses gants, à 3 m de
distance, elle à l’intérieur, vous à l’extérieur, pas longtemps car on a pas le
droit de trainer longtemps dehors… Frustration épisode 36.
On a quand même la
possibilité de conserver un peu de vie sociale et de voir « des vrais
gens » grâce aux commerces de première nécessité restés ouverts (ah en
fait c’était ça la nécessité). Tu peux donc parler avec le caissier ou le
pharmacien derrière la vitre en plexi qui le protège de tes postillons, mais
pas trop longtemps car le nombre de personnes à l’intérieur est limité. Ou au
vigile de chez casto, par gestes, derrière ton pare-brise (vous vous rappelez chapitre
15 ?). Alors dans un commerce de proximité avec le monsieur derrière son
masque, mais niveau feed back c’est limité… Le mieux ça reste tes voisins de balcon,
de palier, de grillage etc., on fait connaissance à 20h quand on applaudit les
soignants, ou pas. C’est fou comme on apprend à apprécier ce qu’on a près de
chez soi, ou pas.
Du coup, on regrette
l’époque des petits villages où tout le monde se connaissait (nostalgie
campagnarde quand tu nous tiens) et où lors de notre sortie activité physique
moins d’1h, moins d’1 km on aurait pu croiser des connaissances, voir même
comble de la chance des amis, de la famille.
Une seule solution
s’offre alors à nous, on se donne RDV à Jardiland. Si si c’est ouvert pour
qu’on puisse faire notre potager (commerces de première nécessité on vous a
dit). On peut ainsi justifier l’augmentation de son rayon de déplacement en
même temps que celui de l’autre personne, et par extension vos chances de
pouvoir voir quelqu’un que vous aimez.
Jardiland "
Faites pousser vos idées "
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